La pertinence des Pamal, selon la Dre Sophie Leroux, psychologue

EN QUOI LES PAMAL PEUVENT-ILS VOUS AIDER?

Partir à la découverte de soi avec un esprit ouvert et bienveillant, c’est le beau défi que propose l’univers des Pamal ! À travers des illustrations et des histoires humoristiques, les jeunes apprennent à connaître neuf personnages plus colorés les uns que les autres. Si ces derniers ont à première vue des traits de caractère généralement associés aux défauts, il ne faut pas se méprendre : comme chacun d’entre nous, les Pamal sont bourrés de qualités ! Il suffit de se donner la chance de les découvrir !

Avez-vous déjà constaté que derrière un défaut se cache généralement une qualité, et vice versa ?  Tout dépend du contexte et des exigences du moment. Prendre conscience de ce fait aide les jeunes (et les moins jeunes !) à mieux apprivoiser leurs petits travers. La curiosité, alors en éveil, ouvre la voie au respect des différences et à l’empathie. Voilà de précieuses valeurs inhérentes à l’univers des Pamal.

Reconnaître ses défauts ou ses limites contribue aussi à améliorer l’estime de soi. Un jeune à qui l’on vante toujours les qualités, sans jamais parler de ses défauts, risque de développer une image de soi fausse ou superficielle. Il sera plus enclin à rechercher une reconnaissance extérieure et aura davantage de la difficulté à accepter ses limites ou ses échecs. En outre, tôt au tard, le monde extérieur lui révélera des aspects moins plaisants de sa personnalité. 

L’idée n’est évidemment pas de souligner constamment les défauts de l’autre, mais simplement de ne pas les ignorer. L’univers des Pamal nous incite à aborder les défauts avec objectivité et bienveillance. Le cadre humoristique crée une distance émotive qui permet de relativiser et de dédramatiser l’importance des défauts. Choisir un moment calme pour aborder la question facilitera assurément l’ouverture. On peut alors demander à l’autre s’il se reconnaît dans un ou plusieurs personnages, et se prêter soi-même à ce jeu ! Engager la discussion sur un ton neutre (ni accusateur, ni moqueur) est un signe de respect. Alors oui, sourire à ses défauts devient possible ! 

Mieux se connaître permet également un certain empowerment, c’est-à-dire un sentiment de pouvoir. On peut mieux choisir les contextes qui favorisent l’expression de ses qualités et qui limitent celle de ses défauts (ex : se mettre en équipe avec quelqu’un de complémentaire, choisir une activité difficile au moment où on est le plus en forme). Il en découle des choix éclairés et de meilleures décisions. C’est aussi le point de départ pour travailler sur soi. Par exemple, un enfant timide pourra apprendre à s’exposer graduellement en groupe, à savoir quoi répondre dans certains contextes sociaux, à se préparer de différentes façons à un exposé oral, etc. Il développera ainsi des outils qui l’aideront à mieux relever ses défis.

En somme, s’ouvrir au monde des Pamal, c’est...
... partir à la découverte de soi et des autres ;
... apprendre à s’aimer, sans pour autant tomber dans la complaisance ;
... développer le respect des autres ; 
... s’exercer à faire des choix éclairés.

Bonne découverte !

Dre Sophie Leroux, psychologue